
Podría haber sido mejor decir "infra-trágico" o "hipo-trágico", por designar un punto de vista incapaz de aceptar la trágica realidad, como se dice en el enfoque geométrico ser o no ser. El modelo representativo de esta retracción de la realidad moral, que es para considerar inmoral que nos negamos a aceptar como una tragedia, sencillamente, es Jean-Jacques Rousseau, sobre todo en ciertos pasajes de Emilio y la Carta a d'Alembert, en la que el engaño es especialmente visible.
La crueldad que proviene de una pieza de Racine o Molière, o en las fábulas de La Fontaine, es trágico, por lo que es inmoral, por lo que es falso, por lo que debe ser erradicada de todo pensamiento y toda expresión pública.
Como se indica en la carta a d'Alembert: el drama "de los ojos se acostumbren a horrores que aún no debe saber, y los paquetes no debe asumir que puede". En otras palabras, la realidad es lo que tenemos que mantener oculto de la gente y lo que debe de ninguna manera implica la existencia.

(...) Je dois donc résumer ici mon argumentation d'alors, qui est toujours restée la mienne, en quelques phrases. Le principal point névralgique, ou point faible, de la morale me paraît résider dans son incapacité à affronter le réel ou, ce qui revient au même mais exprime plus précisément ma pensée, dans son aptitude à récuser comme immorale ce qu'elle ne peut admettre comme réalité dès lors que celle-ci est tragique (ou contraire à ses vœux).
C'est pourquoi j'ai qualifié du terme un peu bizarre « d'anti-tragique » toute propension au moralisme. Il eût peut-être mieux valu dire « infra-tragique » ou « hypo-tragique », désignant ainsi un point de vue incapable d'embrasser la réalité tragique, comme on parle en géométrie d'angle capable ou non capable.
Le représentant modèle de cet escamotage moral de la réalité, qui revient à réputer immoral ce qu'on refuse d'admettre comme simplement tragique, est Jean-Jacques Rousseau, notamment dans certains passages de l' Émile et de la Lettre à d'Alembert , dans lesquels la supercherie est particulièrement visible.La cruauté qui émane de telle pièce de Racine ou de Molière, ou de telle fable de La Fontaine, est tragique ; donc elle est immorale ; donc elle est fausse ; donc elle doit être éradiquée de toute pensée et de toute expression publique.
Comme le dit la Lettre à d'Alembert : les pièces de théâtre « accoutument les yeux du peuple à des horreurs qu'il ne devrait pas même connaître, et à des forfaits qu'il ne devrait pas supposer possibles ». En d'autres termes, le réel est ce qu'on doit tenir caché au peuple et ce dont il ne doit en aucun cas supposer l'existence.
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